
Olga Yaméogo est née en 1966 à Ouagadougou au Burkina Faso. Elle s’installe à Toulouse en 1982. Aminée d’une énergie créative depuis l’enfance, elle est convaincue de la dimension salvatrice et libératrice de l’art. Olga Yaméogo étudie d’abord l’art thérapie avant de se consacrer à la création artistique. Ses débuts en tant que peintre coïncident avec l’affirmation d’une liberté retrouvée.
A travers ses toiles, elle s’empare de l’histoire contemporaine marquée par des flux massifs de populations contraintes à la migration. En choisissant le portrait, la peintre replace l’individu au centre de ce récit.
Selon Édouard Glissant le métissage produit de l’inattendu ouvrant à de nouvelles possibilités créatives. Inspirée par cette pensée et consciente de la richesse de son identité mêlant la France et l’Afrique, Olga Yaméogo transpose cette rencontre des cultures dans son œuvre. Sa palette mêle des tons ocres semblant faire écho à la terre de l’Afrique de son enfance et des bleus et pastel évoquant l’atmosphère de la région toulousaine. les silhouettes vives et délicates s’étendent sur des fonds intenses pour composer des portraits teintés d’une grande humanité. Les sujets abordés sont étroitement liés à son histoire personnelle et à son expérience mais leur portée dépasse l’intime pour questionner le Monde et les dynamiques qui l’animent.
La migration, le corps et le métissage sont autant de sujets dont Olga Yaméogo se saisit pour interroger différentes facettes de la mondialisation.
Olga Yaméogo was born in 1966 in Ouagadougou, Burkina Faso. She moved to Toulouse in 1982. With a creative energy since childhood, she is convinced of the saving and liberating dimension of art. Olga Yaméogo first studied art therapy before devoting herself to artistic creation. Her beginnings as a painter coincide with the affirmation of a newfound freedom.
Through her paintings, she captures contemporary history marked by massive flows of populations forced to emigrate. By choosing the portrait, Olga replaces the individual at the center of this history.
According to Édouard Glissant, crossbreeding produces the unexpected, opening up new creative possibilities. Inspired by this thought and aware of the richness of her identity gathering France and Africa, Olga Yaméogo transposes this confluence of cultures in her work. Her palette mixes ochre tones that seem to echo the land of Africa of her childhood with blues and pastels that evoke the atmosphere of the Toulouse region. Vivid and delicate silhouettes stretch over intense backgrounds to compose portraits tinged with a great humanity. The subjects she tackles are closely linked to her personal history and experience, but their scope goes beyond the intimate to question the World and the dynamics that animate it.
Migration, the body and crossbreeding are all subjects that Olga Yaméogo tackles to question different facets of globalization.
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1999
Je crée depuis l’enfance mais je ne considérais pas cela comme de l’art à l’époque. Dessiner, peindre étaient des activités récréatives. J’ai eu de la chance car, étant en Afrique, ce ne sont pas tous les parents qui auraient calmé une enfant très active et turbulente en lui proposant des activités créatives et en lui donnant du matériel. Mon univers a toujours été entouré par la création.
J’ai mis du temps à me penser comme artiste. Avec du recul et de l’expérience, je dirais que c’est le regardeur qui fait l’œuvre. Je ne me suis jamais considérée comme une artiste avant cette confrontation avec le public. C’est à travers le regard de l’autre que j’ai pu considérer mes créations comme des œuvres d’art.
En février 2022, Olga Yaméogo a été accueillie en résidence à la Cocoteraie des Arts de Mondoukou près de Grand-Bassam par la galerie Véronique Rieffel.
Film réalisé par Michel Digout.